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ECOLE INCLUSIVE : POUR QUI ? POUR QUOI ? COMMENT ?

Dernière mise à jour : 6 mars 2020

L'école inclusive doit s’organiser pour répondre aux besoins éducatifs particuliers  de tous les élèves


L’école inclusive, c’est celle qui « reconnaît que tous les enfants partagent la capacité d’apprendre et de progresser, qui veille à l’inclusion de tous les enfants sans aucune distinction ».




Différencier sa pédagogie c'est rompre avec « l'indifférence aux différences et favoriser les défavorisés, de manière active, explicite, légitime, au nom de l'égalité des chances » (Perrenoud 2005b)




La loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’École de la République a inscrit l’inclusion dans le premier article du Code de l’Éducation consacré aux grands principes du droit à l’éducation : « L’éducation est la première priorité nationale. Le service public de l’éducation est conçu et organisé en fonction des élèves et des étudiants. Il contribue à l’égalité des chances et à lutter contre les inégalités sociales et territoriales en matière de réussite scolaire et éducative. Il reconnaît que tous les enfants partagent la capacité d’apprendre et de progresser. Il veille à l’inclusion scolaire de tous les enfants, sans aucune distinction. Il veille également à la mixité sociale des publics scolarisés au sein des établissements d’enseignement. Pour garantir la réussite de tous, l’école se construit avec la participation des parents, quelle que soit leur origine sociale. Elle s’enrichit et se conforte par le dialogue et la coopération entre tous les acteurs de la communauté éducative. »


LES ÉLÈVES CONCERNÉS :



· DE GRANDES DIFFICULTÉS SCOLAIRES : L’élève qui rencontre des difficultés scolaires graves et persistantes

· UNE RAISON MÉDICALE : Lorsqu’un trouble de la santé invalidant nécessite un aménagement, un PAI (projet d’accueil individualisé) est mis en place. Hormis les aménagements prévus dans ce cadre, la scolarité de l’élève se déroule dans les conditions ordinaires.

· LES TROUBLES DES APPRENTISSAGES : Il peut s’agir de troubles « dys », de troubles de l’attention ou de troubles du développement qui nécessitent un accompagnement et des adaptations pédagogiques particuliers. Selon le degré de gravité des troubles des apprentissages, l’élève peut bénéficier d’une reconnaissance de handicap par la MDPH (maison départementale des personnes handicapées).

· UNE SITUATION DE HANDICAP : En raison d’une déficience sensorielle, cognitive ou motrice, l’élève peut être limité dans la réalisation des tâches et activités d’apprentissage qui lui sont proposées dans le cadre de l’école. Lorsque la limitation est significative et persistante, il bénéficie d’une reconnaissance par la MDPH.

· UNE PRÉCOCITÉ INTELLECTUELLE : L’enfant à haut potentiel intellectuel présente souvent des signes de fragilité tant sur le plan du développement affectif que dans les relations sociales, en particulier si sa précocité n’a pas été diagnostiquée. L’échec scolaire peut alors s’installer si les spécificités de son fonctionnement cognitif ne sont pas suffisamment prises en compte.

· LA DÉCOUVERTE D’UNE NOUVELLE LANGUE : Au regard de la loi, les enfants et adolescents âgés de 6 à 16 ans qui arrivent en France sont soumis à l’obligation scolaire. La découverte d’une nouvelle langue et d’un nouveau système scolaire génère des besoins éducatifs particuliers.

· UNE VIE NON SÉDENTAIRE : Les enfants de parents non sédentaires sont également soumis à l’obligation scolaire. Ils ont droit à une scolarité dans les mêmes conditions que tous les autres élèves, quelles que soient la durée et les modalités du stationnement et de l’habitat, et dans le respect des mêmes règles, d’assiduité notamment.

· UNE SITUATION FAMILIALE OU SOCIALE DIFFICILE : Les enfants placés dans les établissements de l’ASE (aide sociale à l’enfance) connaissent des situations familiales ou sociales difficiles qui influent sur leur scolarité : pauvreté, mal-logement ou surpeuplement, manque de soutien parental et carences éducatives, maltraitance, etc. Ils peuvent connaître des périodes de déscolarisation, notamment au cours de l’année qui suit le placement.


4 PLANS DE RÉUSSITE :




321 476 élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire en France


LE PPRE (PROGRAMME PERSONNALISÉ DE RÉUSSITE ÉDUCATIVE) : Le PPRE est mis en place, à tout moment de la scolarité, pour les élèves qui éprouvent des difficultés dans l’acquisition du socle commun de connaissances, de compétences et de culture, et risquent de ne pas maîtriser ce qui est attendu à la fin d’un cycle d’enseignement.

Il permet d’organiser une prise en charge personnalisée autour d’objectifs d’apprentissages prioritaires, sous forme d’un accompagnement pédagogique différencié de l’élève dans une période définie. Ce plan coordonné d’actions, élaboré par l’équipe pédagogique sous forme de document, est discuté avec les parents et présenté à l’élève.

Au terme du PPRE, l’enseignant, en général le professeur principal, dresse un bilan (poursuite, interruption, nouveaux objectifs).


LE PAI (PROJET D’ACCUEIL INDIVIDUALISÉ) : Le PAI a pour but de faciliter l’accueil des élèves atteints de troubles de santé du type maladie chronique, allergie ou intolérance alimentaire. Il est demandé par la famille ou le chef d’établissement (en accord avec les parents).

Le document du PAI est rédigé par le médecin de l’Éducation nationale ou de PMI (protection maternelle et infantile) qui y associe l’infirmier. Son objectif est de permettre à l’élève qui en bénéficie de suivre une scolarité parmi les autres élèves. Ainsi, il définit les adaptations apportées à sa vie scolaire et notamment les aménagements d’horaires, la dispense de certaines activités ou la prescription d’activités de substitution. Il peut également stipuler la mise en application d’un régime alimentaire, ou recommander des attitudes et des gestes à adopter en cas d’urgence. Le médecin de l’Éducation nationale veille au respect du secret médical et à la clarté des préconisations.


LE PAP (PLAN D’ACCOMPAGNEMENT PERSONNALISÉ) : Le PAP concerne les élèves présentant des difficultés scolaires en raison de troubles des apprentissages (dyslexie, dysphasie, dyspraxie, trouble du spectre autistique…). Il vise à leur apporter les aménagements pédagogiques spécifiques dont ils ont besoin pour le bon déroulement de leur scolarité.

Le PAP peut être mis en place sur demande de la famille ou de l’établissement scolaire (avec l’accord des parents). La demande est transmise au médecin de l’Éducation nationale qui rend, après examen, un avis sur la pertinence d’un plan d’accompagnement personnalisé pour l’enfant concerné.

Le PAP, qui définit les aménagements dont bénéficie l’élève sur un document normalisé, est élaboré par l’équipe enseignante qui associe les parents et les professionnels concernés. Il est révisé chaque année. Ce sont les enseignants qui en assurent la mise en œuvre. Ce plan permet par exemple à l’élève d’utiliser son matériel informatique ou celui de l’établissement scolaire.


LE PPS (PROJET PERSONNALISÉ DE SCOLARISATION) : Le PPS est destiné aux élèves bénéficiant d’une reconnaissance de handicap.

Il inclut tous les besoins : transport adapté, aides humaines, matériel pédagogique adapté, aménagement des conditions d’examen. Il indique aussi le mode de scolarisation de l’élève (Ulis, établissement médico-social...), et son emploi du temps, par exemple à quel moment il est pris en charge par un thérapeute, ou par un partenaire de soins qui vient dans l’école. Ce sont les enseignants qui en assurent la mise en œuvre pédagogique.

Il nécessite une reconnaissance de la MDPH.




MODALITÉS DE SCOLARISATION


80 % des élèves en situation de handicap sont en établissement scolaire




EN ÉTABLISSEMENT SCOLAIRE :


En milieu ordinaire, deux possibilités existent, en fonction des capacités de l’élève et de ses besoins d’accompagnement : la scolarisation individuelle ou le dispositif collectif pour l’inclusion scolaire.

La scolarisation individuelle Lorsque cela est possible, la priorité est donnée à la scolarisation individuelle. Elle concerne aujourd’hui la majorité des élèves en situation de handicap. Ceux-ci sont scolarisés dans leur classe de référence au même titre que les autres élèves. Selon la nature et la gravité de leur handicap, la scolarisation peut se dérouler avec ou sans aménagements et aides particulières.

Les dispositifs collectifs Les Ulis (unités localisées pour l’inclusion scolaire) constituent une des modalités de mise en œuvre de l’accessibilité pédagogique pour les élèves en situation de handicap dans les premier et second degrés. L’Ulis accueille une douzaine d’élèves. Chacun suit les cours dispensés dans sa classe de référence, correspondant au niveau de scolarité mentionné dans son PPS (projet personnalisé de scolarisation). Lorsque le besoin s’en fait sentir, l’élève bénéficie d’un enseignement adapté dispensé en regroupement par l’enseignant spécialisé coordonnateur de l’Ulis.


LES TROUBLES PRIS EN CHARGE PAR LES ULIS

· TFC : troubles des fonctions cognitives ou mentales (dont les troubles spécifiques du langage écrit et de la parole)

· TED : troubles envahissants du développement (dont l’autisme)

· TFM : troubles des fonctions motrices (dont les troubles dyspraxiques)

· TFA : troubles de la fonction auditive

· TFV : troubles de la fonction visuelle

· TMA : troubles multiples associés (plurihandicap ou maladie invalidante)

· TSLA : troubles spécifiques du langage et des apprentissages.


Les SEGPA (sections d'enseignement général et professionnel adapté) : les SEGPA accueillent des élèves en échec scolaire qui ne seraient pas en mesure de suivre une scolarité ordinaire en collège. Ils présentent des troubles de l'apprentissage graves et durables, ils ne présentent pas toutes les compétences et les connaissances attendues à la fin de l'enseignement primaire. Les élèves suivent des enseignements adaptés qui leur permettent à la fois d'acquérir les connaissances et les compétences du socle commun, mais aussi de construire progressivement leur projet de formation et de préparer l'accès à une formation diplômante.



EN MILIEU MÉDICO-SOCIAL


Au cours de son parcours de formation, l’élève en situation de handicap peut être orienté (dans l’idée de préconisation du PPS) par la MDPH (maison départementale des personnes handicapées) en établissement médico-social, à temps plein ou à temps partiel. Pour chacun des jeunes concernés, l’établissement médico-social élabore un PIA (projet individualisé d’accompagnement) articulé autour de trois composantes – pédagogie, éducation et thérapie – et dont la finalité est la plus grande autonomie possible dans sa vie d’adulte et sa participation à la vie en société.

Les SESSAD sont devenus, dans le secteur médico-éducatif, la structure privilégiée de l'aide à l'intégration scolaire. il s’occupe des jeunes de 0 à 20 ans atteints de déficiences intellectuelles ou motrices et de troubles du caractère et du comportement. Les interventions ont lieu dans les différents lieux de vie et d’activité de l’enfant ou de l’adolescent (domicile, crèche, école, centre de vacances…) et dans les locaux du SESSAD. En ce qui concerne l'intervention au sein de l'école, elle peut avoir lieu en milieu ordinaire ou dans un dispositif d'intégration collective (ULIS).

Les ITEP (Institut thérapeutique et Pédagogique) accueillent les enfants, adolescents ou jeunes adultes qui présentent des difficultés psychologiques dont l'expression, notamment l’intensité des troubles du comportement, perturbe considérablement la socialisation et l'accès aux apprentissages. Malgré des potentialités intellectuelles et cognitives préservées, ces jeunes se retrouvent engagés dans un processus handicapant qui nécessite le recours à un accompagnement personnalisé.




LES UNITÉS D’ENSEIGNEMENT EXTERNALISÉES

La scolarité peut se dérouler soit dans une unité d’enseignement au sein même de l’établissement médicosocial, soit dans une unité d’enseignement externalisée, délocalisée dans une école, un collège ou un lycée avec lequel l’établissement médico-social coopère. L’externalisation des unités d’enseignement vers des établissements scolaires fait partie des mesures en faveur d’une école plus inclusive. Tout en proposant une scolarité adaptée aux élèves, l’objectif est de rapprocher le fonctionnement des unités d’enseignement externalisées de la scolarité offerte en milieu ordinaire. L’équipe éducative est pluridisciplinaire et comprend toujours un médecin spécialiste du handicap concerné, auquel s’adjoignent, selon les besoins, infirmier, kinésithérapeute, psychomotricien, orthophoniste, ergothérapeute, psychologue, aide médico-psychologique, éducateur et enseignant spécialisé.

Les UEEA (Unité d'Enseignement Elementaire Autisme) : elle constitue une modalité de scolarisation d'élèves de classe élémentaire avec troubles du spectre autistique. L'objectif visé est une scolarisation en milieu ordinaire




LES SAPAD : Les Services d'assistance pédagogique à domicile sont des dispositifs départementaux de l'Éducation nationale destinés à fournir aux enfants et adolescents atteints de troubles de la santé ou accidentés une prise en charge pédagogique au domicile. Il s'agit ainsi d'assurer la continuité de leur scolarité. Le dispositif ne peut se mettre en place que si l'absence de l'élève excède, de façon prévisible, 2 à 3 semaines. Les troubles alimentaires et les phobies scolaires rentrent dans ce cadre.






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